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Damien Cavaillès
Décrypter le travail (tech & emploi) 🖤 #SaletéSincère
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September 25, 2023
L'Infra c'est devenu Mainstream Autant, il y a 5 ans, le dev c'était le métier champion de l'IT. Et on disait que l'Infra c'était un métier de prestataires : cloud, hébergeurs, infogérants. Aujourd'hui, le RUN, le SRE, le réseau, c'est ça que les entreprises, les DSIs, internalisent. *Qu'est-ce qui a changé ?* Déjà y'a plus de devs que nécessaire, surtout sur le bas de la pyramide des âges. Du coup les entreprises ne recrutent plus de juniors. Et les DSIs trouvent en ESN des candidats avec un minimum d'expérience à des prix raisonnables. Là où avant il y avait parfois une compétition entre les acheteurs. Les salaires des devs ont même baissé. Les scalups/startups qui tiraient le marché vers le haut post-covid on disparut du marché de l'emploi. Des Devs qui avaient profité de la tension pour prendre des postes à plus de 80K€ ne sont pas capables de retrouver le même revenu aujourd'hui. Le salaire moyen monte, mais le salaire médian baisse ou stagne. Les Ops ont passé l'hiver. Pendant 10 ans, leur principale révolution a été IPv6, et les ESX et autres technos n'étaient pas démocratisées. Aujourd'hui, on Terraform sans Ansible. On K8s sans Docker. Il y a des dizaines de technos infra as code. Et le SRE c'est une vraie pratique qui a dépassé le DevOps. Le Move2Cloud c'est difficile. La complexité des infras est multipliée. Et on s'attend à ce que le OnPrem présente les mêmes caractéristiques que le Cloud. On investit moins dans l'IT aussi depuis la guerre en Ukraine. Et quand on investit, on prend des plateaux de Devs pour faire de nouvelles applications. Et le sysadmin, ou l'intégrateur se débrouille avec 20 applis à maintenir. Les startups venaient concurrencer les grands comptes avec la dernière tendance de design, et une infra légère. Maintenant que la compétition est détendue, ce qu'on attend, c'est de la résilience, de la disponibilité, de la sécurité. On voit de la vraie scalabilité, pour des intérêts financiers et RSE, on veut le scale to zéro. Et on veut de la performance, ça doit aller vite. Et ça c'est l'Infra qui fait la différence. Les Devs participent, mais ils passent la moitié de leur temps à faire du RUN, à suivre leurs SLOs. Le métier à changer, on est plus en train de bourrer les backlogs de fonctionnalités. On investit dans le TDD pour améliorer la qualité. Et les DataScientists et leurs modèles d'IA ajoutent leur couche. Ils veulent des GPUs, en quantité, à la demande. Et certifiés HIPAA (j'exagère mais pas tant). Sur WeLoveDevs, DevOps est le deuxième métier le plus recherché par les entreprises. Devant "Développeur Front-end" et juste derrière "Développeur Fullstack". Alors oui, c'est une vague, une tendance et elle va finir par passer. Mais est-ce qu'elle va rester pendant 10 ans comme la précédente ? C'est vous qui connaissez la réponse à cette question 👇
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101 Likes
September 25, 2023
Discussion about this post
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Nicolas Goralski 👿
Linux - FreeBSD System Administrator / Swiss army knife, addicted to Automation, OPNSense, Grafana and monitoring. Work in Luxembourg or fully remote.
1 year ago
Je réagis sur le fait que le sysadmin gère l’application, je suis désolé mais une appli doit avoir ses ops pour elle ou alors les dev la gère eux même. Une application nécessite une connaissance métier pas système.
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Nassim K.
CTO @ BEAM | DevOps 🚀 | Cloud ☁️ | Kubernetes 🐳 | CI/CD 📦 | Observability 💡
1 year ago
L'Europe a juste presque dix ans de retard. Cela fait déjà des années qu'on parle de DevOps, de SRE et maintenant de plateforme engineering.
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Nicolas DELADERIERE
Directeur chez PARTENOR Hauts-de-France - Intervenant Euridis Business School
1 year ago
belle analyse Damien 👌 Pour aller dans ton sens, la recherche de la qualité, de la performance (appli, infra, business), l’automatisation (des deploiements et des run) participent a cette tendance… en decoule l’#observabilité pour surveiller tout ça de bout en bout 🤗
Je ne reçois plus en entretien les Parisiens. Faut que je vous explique. Ça fait un mois que je recrute pour Allistic. En CDI. À Lille. En cybersécurité. Et je reçois 80% de candidatures parisiennes. Sauf que 80% de ma short list est Lilloise, bassin minier inclus de Téteghem à Maubeuge. Pourquoi ? L'écart de salaire est trop grand. Les juniors parisiens cherchent 45K alors que le marché ici, c'est 35K. Et c'est le haut du panier dans l'IT. Alors au pire, ils acceptent de faire des concessions. Mais leur vie parisienne va leur manquer et dès le premier weekend, ils vont prendre le TGV. Pour leur second poste, ils pourront aller chercher 50 à Paris et ils n'hésiteront pas. Ponpon sur la garonne : les titis parisiens qui ont jamais passé le permis. Qu'on s'entende bien, j'ai pas de voiture mais je sais conduire. Nos consultants interviennent dans des collectivités et PME des Hauts de France, il faut rouler. Bon, j'ai quand même des candidats qui prennent le TGV Nord pour venir en entretien. Mais ce sont des chtis 100% charbon qui ont été obligés d'aller à Paris. Et je les détecte en 5 minutes au téléphone. 🏇 Tu préfère les glaces de Malo-les-Bains ou du Touquet ? 🥘 Quel est le meilleur Welsh du Nord Pas de Calais ? 🚿 Et la piscine de Roubaix, tu prends ta serviette ? ⚽️ Ton meilleur souvenir à Bollaert (ou au LOSC ok les Dogues) Bref, j'ai deux postes qui n'acceptent plus de candidatures mais je vais bientôt en ouvrir un 3e. Indice en latin : IAM AD ENTRA Si tu bosses dans la Cyber et que t'as tous les points au QCM Maroille envoie un emoji 🙋
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June 26, 2025