Les étudiants qui utilisent ChatGPT à l’école, c’est le futur. Mais à une condition. La semaine dernière, j’ai rejoint mon collègue Eloi Cousinet pour un CTF pentest proposé par Allistic chez Nexa Digital School. Eloi montait les machines, moi j’aidais les étudiants. Un CTF, c’est un exercice de pentester : penser à l’envers du dev, et savoir chercher par soi-même. Si la faille est une injection SQL, il faut un minimum de SQL pour exploiter. Sinon… tu l’apprends. Vite. (Les pentesters n’ont pas la science infuse.) Deux réactions quand j’explique ça : 👉 ChatGPT. 👉 Google / YouTube. Le premier a résolu pendant que le second regardait un tuto d’1h sur les injections SQL. 🟥 Mais… est-ce qu’il avait compris ? Au début non. ChatGPT l’avait envoyé sur une fausse piste. Je lui dis : « Rebranche ton cerveau. Je ne t’aide pas tant que tu n’expliques pas. » Il cherche, tente, essaie une UNION, trouve le drapeau. Honnête, il me dit : « Je ne comprends pas ce truc en particulier » Parfait. Maïeutique : on teste ce qui ne marche pas, on lit l’erreur SGBD, on parle jointures… 👏 Pouf : le aha-moment arrive. Pendant ce temps, le tuto YouTube n’est toujours pas fini. C’était le 5ᵉ challenge sur 15. En fin de journée, presque tous ont ≥ 10 drapeaux. Ceux qui ont utilisé ChatGPT ont clairement appris plus. 🖤 Mon propos : les LLM sont un formidable levier d’apprentissage. J’ai mis 5 ans à devenir expert Android en bossant avec les meilleurs. Avec ces outils, j’aurais appris plus vite. 🧠 La condition : s’en servir comme levier, pas comme béquille. Si tu caches tes lacunes, tu auras peut-être ton diplôme, mais en entretien on te grille à 10 km (cf. post précédent). Bref, sur le débat « Pour ou contre ChatGPT à l’école », je vote pour. On n’a pas interdit les ordinateurs ou les traitements de texte. Intégrons-le dans la pédagogie, pour que chacun progresse à son rythme — et plus loin.